Les très nombreux voyageurs Z qui te précèdent sont la preuve que c’est possible. Tu peux découvrir certains de leurs témoignages ici. Certaines auberges de jeunesse n’acceptent pas (en théorie) les mineurs, mais il est toujours possible de tenter sa chance ou d’expliquer la situation. Bien souvent, un·e jeune qui voyage seul paraît plus âgé qu’il n’est réellement. Être mineur peut également être un avantage lorsque tu cherches un hébergement chez l’habitant (qui pourra vouloir te protéger, comme tu as l’âge de ses enfants par exemple). Tes contacts seront normalement là pour t’aider.
Mais où les boursier.ères Zellidja trouvent-ils (elles) ces idées de voyage ? Tout projet de voyage Zellidja implique de se déterminer non seulement pour un pays mais aussi pour un thème d'étude (appelé aussi découverte).
- Il y a ceux et celles qui n'ont pas d’idée et qui, en prenant connaissance de Zellidja, sont tentés par l'aventure recherchent alors un pays et un sujet qui les intéressent. L'occasion fait le larron.
- Il y a ceux et celles qui, à l'occasion d'une émission télévisée, au cinéma ou dans un livre, découvrent "un sujet passionnant" ... et veulent l’approfondir par eux-mêmes en se rendant sur place.
- Il y a les passionné.e.s. Fana d'un sport, de danse, de peinture, de musique, de cinéma, histoire... Zellidja est l'occasion d'aller voir ailleurs et d'approfondir le sujet par eux mêmes.
- Il y a celles et ceux qui s'intéressent à la société, au social, aux coutumes, à l'humain et qui veulent approfondir en s'immergeant dans une autre culture.
- Il y a celles et ceux qui cherchent l'exotisme, voir une culture complètement différente de la nôtre et qui se retrouvent à étudier des aborigènes, des tribus aux coutumes ancestrales…
- Il y a celles et ceux centrés sur la philosophie, la littérature, ... partent à la recherche ou sur les traces d'auteurs, plus ou moins connus.
- Il y a celles et ceux qui se rapprochent de l'économie, une étude sur le tourisme, sur le café, sur l'exploitation forestière...
- l y a celles et ceux qui sont proches du mode de vie, étudient la cuisine, la couture
- Il y a celles et ceux touché·es par les grands enjeux du moment, ou l'actualité, et souhaitent "toucher du doigt" la réalité derrière l'actualité plus ou moins déformée
- Il y a des sujets scientifiques et techniques, étude d'exploitations minières par exemple.
Et puis il y a la motivation intérieure personnelle ... qui amène à de grands étonnements.
Ce panorama n’est pas exhaustif ni objectif, il est une impression personnelle d'un bénévole Zellidja « qui en a vu passer des jeunes boursiers, des projets et des rapports de voyage ».
Candidat boursier, quelques soient tes motivations et inspirations, rappelle toi : tu es libre, totalement libre de choisir ton pays et ta découverte. Zellidja ne les juge pas !
Il est normal que les parents puissent être inquiets à l’idée d’un voyage Zellidja. Si tu es mineur.e, leur autorisation est cependant indispensable pour pouvoir postuler et effectuer ce voyage. Sur le site, il y a des témoignages de parents, qui ont été dans la même situation qu’eux, qu’ils peuvent consulter pour réfléchir à la question. La sécurité et la bonne préparation du projet sont soigneusement étudiées par ton jury régional, qui ne te laissera pas partir sans être sûr que ce projet ne te mette pas en danger. Tes parents peuvent également prendre contact avec ton jury pour leur en parler directement et évoquer leurs doutes. Généralement, ça finit bien. Certaines destinations peuvent paraître plus rassurantes que d’autres (partir dans une grande ville européenne par exemple), mais dans tous les cas tes parents pourront rester en contact avec toi pendant ton voyage pour s’assurer que tout va bien. Un dernier argument peut-être : l’aventure Zellidja te permettra de progresser dans une ou plusieurs langues étrangères, et sera un vrai atout pour ton CV ou tes études supérieures (testé et approuvé par les Z).
Parler la langue du pays facilite forcément les choses, mais c’est loin d’être indispensable. Tu le verras par toi-même, on finit toujours par réussir à comprendre l’autre et à se faire comprendre, parfois en inventant ses propres sortes de langage… Certains sujets d’étude, autour de la musique ou des arts martiaux par exemple, permettent de se parler autrement qu’avec des mots. Si tu as besoin de mener des entretiens pour ton projet, tu pourras toujours trouver un moyen pour trouver un langage commun, ou trouver quelqu’un qui pourra éventuellement traduire. Et c’est bien sûr l’occasion d’apprendre les bases d’une nouvelle langue !
La candidate ou le candidat boursier doit explorer toutes les pistes pour obtenir les meilleures conditions financières possibles, si ce n’est la gratuité pour satisfaire aux besoins de son voyage. À lui d’être imaginatif et de trouver des solutions pour construire un budget raisonnable : dormir chez l’habitant ou partir avec une tente, être hébergé en échange de contreparties (comme du woofing, ou bien faire le ménage ou le repas, aider au quotidien…), se déplacer en bus ou en train plutôt qu’en avion, en stop, à vélo ou même à pied lorsque c’est possible, etc.
La bourse Zellidja ne couvre généralement pas tous les frais de voyage ; c’est à toi de trouver le moyen de compléter par d’autres apports. Les initiatives personnelles sont très appréciées ; si tu as des économies ou que des membres de ta famille peuvent te donner de l'argent, cela doit rester marginal, à hauteur de 15% du budget total au maximum. Certains organismes publics ou privés proposent des bourses compatibles avec Zellidja : tu peux trouver plus d’informations sur la page « Autres financements ». D’autres solutions sont possibles : petits boulots rémunérés, vente de créations, crowdfunding avec des contreparties pour les participants… En chasse !
La plupart des Z sont dans ce cas là ! Pour un premier voyage Zellidja, il est attendu que tu les trouves toi-même, sans t’appuyer sur le réseau d’anciens voyageurs. Pense à parler le plus possible de ton projet autour de toi ou sur les réseaux sociaux, à contacter tes professeurs, des connaissances de ta famille, à te manifester auprès de structures qui correspondent à ton projet d’étude (musées, écoles, festivals de musique…) pour leur demander si eux ont des contacts à te présenter. Le bouche à oreille marche mieux que tu ne le crois, et la recherche des contacts fonctionne souvent par effet « domino » en élargissant son cercle au fur et à mesure.
Chaque année, les candidats pour une bourse ont des profils extrêmement différents : certains sont très aventureux, d’autres envisagent ce genre d’expérience pour la première fois de leur vie, parfois avec une certaine appréhension. C’est normal ! C’est précisément en te « jetant à l’eau » et en partant en voyage Zellidja que tu pourras te confronter à ta timidité ou à ta peur de la solitude, pour la dépasser. Si tu as envie de préparer ce voyage, c’est que l’idée de sortir de ta zone de confort te tente, et c’est le plus important. Une fois que tu seras parti, tu découvriras tout ce que tu es capable de faire et que tu n’imaginais pas jusqu’alors. Le dispositif Zellidja offre un certain cadre (tu as des personnes en France à qui te référer pour tes questions, ton voyage est délimité par un sujet d’étude, tu as des documents précis à rendre) qui peut te rassurer, et, paradoxalement, te permettre de prendre ton envol.
Le dossier de candidature demande un travail assez important : il faut réussir à se projeter tout en restant lucide, se renseigner sur le pays ou la région que l’on va visiter (faut-il un visa ? quel budget prévoir pour la nourriture quotidienne ?), faire les premières démarches pour contacter de futurs interlocuteurs, bien cerner son sujet d’étude. Ce n’est pas un travail de dernière minute ; cependant, tout dépend de ton rapport à ce projet, selon que tu mûris ton projet depuis un moment ou non, et si tu connais déjà (même de loin !) le pays ou le sujet que tu abordes.
Sur le site de Zellidja, tu peux découvrir tous les voyages réalisés par des Z depuis des décennies. Certains sont très originaux, mais d’autres ont des thématiques semblables, lorsqu’elles sont liées à l’histoire du pays visité par exemple. Chaque projet est unique ! L’important est qu’il te tienne à cœur, qu’il tienne la route et que tu montres la solidité de ta motivation : c’est cela que ton jury évaluera.
Le nombre de pages demandé (entre 8 et 10) est avant tout une indication, qui correspond au nombre d’informations que tu dois fournir. Cependant, si ton projet comporte tous les éléments requis (qui tu es et tes motivations, ton sujet de voyage et la forme envisagée pour le rapport, ton budget prévisionnel, une idée d’itinéraire et la façon dont tu penses trouver des contacts), qu’il te paraît solide, sérieux, cohérent et personnel, tu peux l’envoyer sans hésiter, même s’il fait quelques pages de moins que prévu !
La première étape après avoir envoyé ton dossier de candidature sera d’attendre une convocation pour rencontrer ton jury régional lors des oraux. À l’issue de cette discussion, le jury décidera de la quantité de bourses attribuées et donnera les réponses aux candidat.e.s. Chaque année la Fondation Zellidja attribue un nombre de bourses en fonction des fonds qu'elle a collecté et de la qualité des projets soumis. Il peut arriver, si beaucoup de projets sont retenus, de demander à chacun de faire un effort sur sa bourse pour qu’un maximum de personnes puissent partir !
Pour ce qui est du délai de réponse, tu peux consulter le calendrier mis en ligne sur la page d'accueil pour te renseigner. Tout le monde reçoit une réponse, qu’elle soit positive ou non.
L’oral n’est pas un entretien d’embauche, mais une vraie discussion, le plus souvent autour d’une table, pour comprendre ton projet et voir si tu es réellement motivé.e. Le jury est composé d’anciens voyageurs (dont parfois certains qui sont partis l’été précédent), de membres de Zellidja et d’ami.e.s de l’association (par exemple des parents de voyageurs). Ils sont là pour analyser ton dossier, mais avant tout pour fortifier ton projet et aider à bien préparer ton voyage. Pour ce qui est du déroulement en lui-même, généralement on te demande de te présenter et de parler de ton projet, puis le jury te pose des questions sur certains points flous du dossier, sur tes motivations (« Pourquoi partir seul ? ») ou sur des éléments concrets comme le budget ou les contacts (« Une fois arrivé à Budapest, comment t’y prendras-tu pour rencontrer des gens qui font du street art ? »). Tu pourras poser tes questions au jury. Pas de stress : explique simplement pourquoi ce projet de voyage te tient à cœur, en quoi il pourrait t’aider à grandir. Et si le sujet précis doit évoluer par la suite, ce n'est pas grave. Tu auras une base saine sur laquelle partir, et le jury est là pour t’aider !
C’est un projet spécifique qui est examiné par ton jury et pour lequel tu reçois une bourse. Si ta candidature a été retenue pour étudier l’artisanat traditionnel au Cambodge, c’est pour ce voyage en particulier que tu pourras dépenser l’argent reçu. Cependant, ton projet comporte évidemment une marge de flexibilité : chaque voyageur en a fait l’expérience, il est impossible de se tenir à son plan de voyage. Un imprévu, une envie, une rencontre, et ton chemin et tes choix changeront. Tu peux très bien te laisser guider par ton voyage, modifier un peu ton itinéraire ou les dates, à partir du moment où tu respectes les conditions du voyage Zellidja et que tu continues à faire des choix en fonction de ton sujet d'étude.
Les bourses de premier voyage (VZ1) sont uniquement destinées à des jeunes qui n'ont pas encore célébré leur 21ème anniversaire à la date de début prévue du voyage. Tant qu'on n'a pas 21 ans, on a toujours 20 ans ! Si tu es plus âgé.e, tu ne pourras donc pas recevoir de bourse Zellidja. Cependant, des labels Z peuvent être attribués à des candidat·e·s ne respectant pas les conditions d’âge mais qui souhaitent s’auto-astreindre aux conditions de solitude et d’étude d’un voyage Zellidja. Ces candidat·e·s bénéficient du dispositif Zellidja, mais ne peuvent prétendre à une bourse de la part de Zellidja. Dans tous les cas, le jury Zellidja apprécie que ce financement corresponde à l’esprit Zellidja : un budget modeste, un financement résultat d’initiatives et d'efforts du jeune, des donateurs qui reçoivent des contreparties, etc.
L’originalité est la bienvenue, et il n’y a pas de modèle-type à imiter ou à respecter. Tu peux trouver quelques exemples sur la page « Préparer mon projet », ou te rendre au local parisien pour lire d’anciens rapports d’enquête disponibles. Mais l’important est de faire un rapport d’étude personnel, qui te ressemble, et de le faire avec sérieux et motivation : c’est avant tout pour toi, aujourd’hui et dans le futur, que ce document va être important ! Il n’y a pas de minimum requis en termes de quantité, même s’il paraît un peu léger de rendre un travail de quelques pages (si le rendu est écrit) pour restituer une expérience qui aura duré au minimum un mois.
Au moment de faire le bilan, tu t’aperçois que tu n’as pas respecté ton budget prévisionnel (sous-estimation ou surestimation de certains postes de dépenses) ou que tu l’as dépassé. Si c’est le cas, sois honnête : écris la vérité dans ton carnet de compte, et apprend de tes erreurs pour tes prochaines aventures. L’important est de réussir à mieux gérer son argent lorsque l’occasion se représentera.
Les actions de promo peuvent être de nature diverse : tu peux par exemple tenir un stand dans un festival, un forum ou un salon comme Célia, Meret et Anne-Lise au Festival 13 à quai, témoigner dans un article de presse écrite (comme Lucas dans Phosphore) ou de presse en ligne (comme Pauline). Tu peux également visiter un établissement scolaire, comme Léa. Pour organiser une intervention, pense à contacter ton lycée ou celui de personnes que tu connais, à demander à déposer de la documentation pour préparer une visite ultérieure par exemple. Tu peux faire ces actions de promotion en groupe, avec d’autres Z. Des groupes Facebook sont également consacrés à la diffusion d’action de promotion possibles selon ta région.
Un certain nombre de voyageurs sont autorisés à soumettre un nouveau projet de voyage (VZ2), avec une seconde bourse d’un montant maximum de 1100€. Cette décision est prise par le jury régional du voyageur Z. Il faut que le boursier ou la boursière ait respecté les consignes pour son VZ1 (avoir rendu tous les documents demandés, avoir participé à au moins 3 actions de promotion avant le 31 janvier suivant le retour de voyage) et que le rapport soit jugé satisfaisant. L’accord du jury pour une candidature en VZ2 ne veut pas dire que le projet sera forcément retenu. S’il l’est, cette deuxième expérience permettra au Z d’aller plus loin dans son développement personnel ; il ou elle recevra le titre de Lauréat.e Zellidja.
Avant de recevoir ta bourse, tu as signé une convention : tu t’es engagé.e à respecter un certain nombre de conditions, notamment celle de rendre trois documents (un carnet de comptes, un journal de route, un rapport d’étude). Si tu as un problème de délais, nous te conseillons de contacter au plus tôt ton jury régional pour le tenir au courant, et t’informer des modalités spécifiques à ton cas. En cas de non-respect de la convention (aucun rendu par exemple), nous pouvons malheureusement avoir à te demander de rembourser intégralement ou en partie la bourse Zellidja.
Si tu veux nous donner un coup de main et participer à la vie de Zellidja après ton voyage, nous sommes ravis de t’accueillir ! La toute première chose à faire pour nous aider, c’est de faire ta cotisation annuelle. Dans un second temps, n’hésite pas à te manifester auprès de ton jury régional, ou à consulter le groupe Facebook Zellidja (réservé aux Z qui sont déjà partis) pour voir les besoins actuels. Sur la page « Les bénévoles », tu peux découvrir les différents pôles associatifs et contacter leur membre référent.