Agés de 16 et 20 ans, six jeunes Bretons parcourront le monde cet été grâce à une bourse

Date de parution

09/05/2022 à 08h05

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Partir seul ne leur fait pas peur. Six jeunes Bretons ont décroché une bourse de l’association Zellidja. Grâce à cet argent, ils voyageront en autonomie, dans le pays de leur choix, à l’été 2022. Et pourront vivre une expérience unique, à la rencontre des habitants.

« Je n’ai pas peur, j’ai vraiment hâte de partir. » À 19 ans, Lizig partira bientôt pour la première fois de sa vie en voyage, toute seule. Dans une aventure d’un mois à la frontière entre la France et l’Espagne, elle va à la découverte des communautés anarchistes. « J’ai souvent entendu que ce mode de société était impossible. Alors j’ai décidé d’aller leur parler, de voir sur place.»

Comme elle, cinq autres jeunes Bretonnes et Bretons s’envoleront cet été vers le Pérou, la Finlande ou encore l’Irlande, à la rencontre des habitants.

« Plus de confiance et d’assurance »

Depuis 1939, l’association Zellidja accorde des bourses de voyage à des jeunes français entre 16 et 20 ans, jusqu’à 1 100 €. « Chacun part entre un et trois mois. Ce sont eux qui construisent leur projet », explique Philippe Mérot, responsable Bretagne. Car la bourse se mérite. Chaque participant doit présenter son projet à un jury. Les jeunes se donnent aussi une mission, une sorte d’enquête à réaliser. Un parrain les aide à la moindre question.
Lou-Anh, 19 ans et étudiante rennaise, est partie l’année dernière en Suède, « avec ma tente, dormir dans des réserves naturelles. » Elle s’était mise à la recherche des animaux et des plantes protégés du pays. « J’ai fait des rencontres humaines incroyables. » Comme chaque jeune peut profiter de deux bourses, elle repartira dès cet été, à la rencontre de randonneurs suisses, italiens, slovène et croate.

« L’objectif est pédagogique, avance Lucas Auffret, membre de l’association. Le jeune apprend l’autonomie, l’esprit d’initiatives. On cible principalement les populations qui n’ont pas l’habitude de partir en voyage. » 10 000 jeunes en ont déjà profité.

« On prend le temps, on rencontre les habitants »

Marie-Lou, elle, a déjà fait deux voyages en Amérique du Sud. Elle est désormais membre du jury qui étudie les candidatures. « Quand on rentre en France, on a plus de confiance en nous, envers les autres, et plus d’assurance, analyse-t-elle. Par rapport aux voyages touristiques, on prend le temps, on rencontre vraiment les gens. »

À leur retour, les voyageurs doivent présenter un compte rendu de leur expédition. Certains reviennent avec de vrais carnets de voyage et d’exploration. « Beaucoup sont archivés à la Bibliothèque nationale de France », révèle Philippe Mérot, lui-même bénéficiaire de Zellidja en son temps. Une collection inestimable.

Quant aux jeunes, « ils sont tous revenus », assure celui qui accompagne aujourd’hui les nouvelles générations de Bretons dans leurs périples.

Journaliste

Ouest France

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