Jean Walter fut un architecte célèbre et passionné de géologie qui fit fortune grâce aux mines de plomb Zellidja au Maroc, dont il était propriétaire. C’est l’inventeur, en 1939, du concept des « Bourses de voyage Zellidja », et l'homme derrière la première Fondation Zellidja.
Alors qu’il est lycéen au début du 20ᵉ siècle, Jean Walter effectue un voyage de 6000 km à vélo jusqu’à Istanbul.
Constatant à quel point cette expérience avait été déterminante et lui avait permis de développer des qualités précieuses, son projet fut d’offrir à de jeunes gens l’opportunité de vivre une expérience similaire, et ainsi de favoriser leur réussite professionnelle.
Son projet est soutenu par le ministre de l'Éducation nationale de l’époque, Jean Zay.
L'objectif est simple :
"Donner aux jeunes le moyen de compléter leurs études par des connaissances qu'ils n'ont pas acquises dans les établissements scolaires et n'acquerront pas davantage dans les grandes écoles ou en faculté."
Afin d’en assurer la pérennité, il confie après la Seconde Guerre mondiale la direction de cette fondation à l'Académie française. Jules Romains (en tant que président), Marcel Pagnol et Maurice Genevoix (en tant qu’administrateurs) assument alors son fonctionnement.
Jean Walter décède dix ans plus tard, en 1957. Reconnue d’utilité publique par décret du 27 septembre 1963, la Fondation nationale des Bourses Zellidja (FnBZ) est administrée par l'Académie française avec le concours du ministère de l'Éducation nationale jusqu’à sa dissolution en 1974.
Au sommet de sa notoriété, la Fondation nationale des Bourses Zellidja traitait annuellement 2 000 dossiers de candidatures, décernait 200 bourses de premier voyage et 50 bourses de deuxième voyage attribuées aux meilleurs boursiers de premier voyage.
1979 - La renaissance des bourses
Parallèlement à la vie de la Fondation, l’Association des Lauréats Zellidja (ALZ) est créée en 1952 par Jean Crozel (Z49). Elle regroupe alors l’ensemble des jeunes ayant été déclarés lauréats Zellidja à l’issue de leurs deux voyages. Son objectif est de faire connaître l’aventure Zellidja aux jeunes et de développer les liens d’amitié entre ses membres.Après la dissolution de la FnBZ en 1974, des membres de l’association décident de reprendre le flambeau : les anciens lauréats, persuadés de l’intérêt et de l’actualité de cette expérience pour les jeunes, financent sur leurs fonds propres de nouvelles bourses, dans le même esprit et avec les mêmes règles.
Le relais fut rapidement pris par différents financeurs qui se succédèrent aux côtés de l’association (ministère de la Jeunesse et des Sports qui attribue son agrément, ministère de l'Agriculture, ministère de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire, la Région Aquitaine, le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France, Télécom Paris, TDF, ANVAR, Commission des Communautés Européennes, entreprises privées...).
Grâce au soutien du ministère de l'Éducation nationale, la promotion des voyages et des bourses peut se faire dans tous les lycées.Certains descendants de Jean Walter, après la perte du leg original de leur ancêtre, désormais utilisé par l’Académie française à d’autres fins, continuent de contribuer partiellement au financement des bourses et à leur promotion, dans la continuité de l’esprit du fondateur.
En 2004, des lauréats Zellidja constituent une nouvelle Fondation Zellidja sous l’égide de la Fondation de France, qui assure la pérennité des bourses Zellidja. Son objectif est de continuer à augmenter le nombre de bourses chaque année et toucher des jeunes de plus en plus nombreux et de toutes origines. Elle est présidée par Jean-Jacques Walter, petit-fils de Jean Walter.
En 2010, l’Association des Lauréats Zellidja change de nom : elle devient l’Association Zellidja et elle accueille plus largement ses membres, en intégrant les boursières et boursiers, les lauréats et lauréates de premier voyage, et de nombreux amis de Zellidja.
En 2011, la Fondation et l’Association signent une convention avec la BnF pour faire don de tous les rapports archivés depuis l’origine. Désormais, tous les cinq ans, les rapports de voyage vont enrichir le fonds Zellidja de la BnF.