Bourses Zellidja : « Juste génial »

Date de parution

03 sept. 2011 à 00:00

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Extrait

Ysore et Pierre, deux anciens élèves du lycée Charles-et-Adrien-Dupuy ont entrepris cet été un voyage d’étude avec le soutien de l’association Zellidja

« C’était juste génial », commentent Ysore Bonnardel et Pierre Martin-Dussaud, les deux boursiers Zellidja de retour de leur voyage d’étude. Hier, au lycée Charles-et-Adrien-Dupuy du Puy-en-Velay, une petite réception était organisée en leur honneur, en présence de Françoise Pétreault, inspecteur d’académie, Philippe Etlicher, proviseur, et des professeurs de ces anciens élèves de l’établissement. Ysore, entre en seconde d’année d’Histoire de l’art-anthropologie à Clermont-Ferrand, Pierre, avec une moyenne de 19,47 au bac, rejoindra dès lundi le lycée Louis-Le-Grand, à Paris, pour faire une prépa maths.
Il revenait à Hubert Guillon, délégué régional de l’association Zellidja, de présenter les bourses éponymes, « un moyen d’aller vers les autres pour se retrouver soi-même, forger sa personnalité et son caractère ». Des propos complétés par l’Éducation nationale : « Ce sont des expériences qui donnent du sens aux connaissances enseignées et rendent les jeunes assez vite autonomes. C’est un très bel exemple donné à leurs camarades. Leurs témoignages pourront inciter d’autres jeunes à partir. »
Ysore et Pierre font parties des 140 jeunes qui sont allés quelque part dans le monde, cet été en voyage d’étude, soutenus par l’association Zellidja. Pour Ysore, c’était une seconde expérience sur son thème de prédilection : les Indiens. Un périple qui l’a conduite en Arizona auprès des Navajos. « Dans cette réserve, j’ai eu le sentiment de vivre avec eux, au milieu de ces paysages merveilleux. C’était une immersion totale et complète. J’étais vraiment dans le quotidien, faire la cuisine, aller à la laverie, ils étaient contents de partager cela avec quelqu’un qui passe au-dessus des préjugés des « blancs ». Leur réserve, c’est une poche de tiers-monde au milieu des USA. »
De son côté, aussitôt le bac en poche, Pierre est parti pour un mois en vélo en Hollande. Objectif : réfléchir sur l’éco-psychologie. « J’ai tout fait en vélo en commençant par le nord. Je ne suis pas sportif, mais le point culminant est à 100 m. Seul, on a plus tendance à aller vers les autres, j’ai rencontré des gens de toutes nationalités. » Son mémoire de voyage est déjà rédigé et s’intitule « La planète a-t-elle encore un espoir ?», sous-titré « La psychologie du changement ».
« Je voulais questionner sur certains points, tels que : est-ce que le changement est possible ? Comment une transition vers une société durable peut se faire à l’heure actuelle ? J’ai recueilli l’avis de beaucoup de personnes ».

REPERES

« Donner aux jeunes le moyen de compléter leurs études par des connaissances qu’ils n’ont pas acquises dans les établissements scolaires et n’acquerront pas davantage dans les grandes écoles ou en facultés », tel était l’objectif de Jean Walter, architecte géologue, quand, en 1939, il fonde les bourses Zellidja. En 1963, la Fondation nationale des bourses Zellidja est reconnue d’utilité publique. Elle est administrée par l’Académie française et l’Éducation nationale jusqu’à sa dissolution en 1974. À ce moment-là, elle traitait annuellement 2000 dossiers de candidatures et décernait 200 bourses de 1 er voyage et 50 de 2 e voyage. En 1979, l’Association des lauréats Zellidja relançait les choses avec l’aide de plusieurs mécènes et de nouveaux boursiers peuvent entreprendre un voyage. En 2004, la Fondation Zellidja est reconstituée sous l’égide de la Fondation de France qui assure ainsi la pérennité des bourses Zellidja. En 2008, 184 bourses étaient distribuées avec l’objectif de toucher de plus en plus de jeunes et de toutes origines. Cette année, 120 jeunes sont partis pour un premier voyage et une vingtaine pour un second.

Journaliste

Christophe Teyssier

Média

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